Le Petit Nice, une histoire de famille, au bord de la méditerranée.
De la musique dans les cœurs jusqu’au plus profond des vagues.
Un amoureux pressé, à la recherche d’une création qui symbolise ce qu’il est et a toujours été : l’amoureux de la mer, des calanques mais aussi et surtout le premier chef a avoir ouvert un restaurant gastronomique dédié au poisson.
"Sylvie, il me faut un plat pour ma bouillabaisse" me dit-il sans détour, lors de l'un de nos rendez-vous !
Que répondre à ce défi, à part :
"Pour moi, c’est un parcours initiatique. J’ai envie de donner un sens à cette histoire. Pour cela, je n’ai pas le choix, que celui de passer par l’immersion : je dois devenir poisson avant de devenir bouillabaisse.
Je me transforme en vertébré aquatique et je crée la base. Une forme ovale, longue, lisse et qui glisse sans bruit. Il me faut un lieu de repos et d’expression des sens et des arômes, un espace dédié ou le chef met en valeur ce que j’ai dans le ventre : l’assiette.
Je dois d’abord laisser me deviner, je me cache sous une cloche, dont la nageoire dorsale évoque ce que je suis.
Je redeviens le connaisseur, je soulève la sculpture et je descends dans les profondeurs.
Je suis au cœur de la générosité, dans le ventre de l’animal, dans l’assiette...
Je suis dans la recette du chef et je déguste l’admirable bouillabaisse.
J’aperçois la fin de mon voyage au fond de mon assiette, mon poisson s’échappe, disparaît."
En retournant l’assiette, je découvre la signature d’un grand chef !